2008-15 Dijon 13 & 14/08

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[CR Piste] Le Team BDL à la découverte de Dijon Prenois


Ca fait quelques roulages que je n’ai pas fait de compte rendus. Mais la découverte d’un nouveau tracé est toujours tellement sympa que je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager nos 2 jours sur Dijon-Prenois

L’année dernière nous avions découvert le circuit de Pau Arnos en mai (Le CR ici et la vidéo par là), puis celui de Nogaro en juin

Cette année, après un gros roulage à Carole en mai avec le U2Team, l’occasion s’est présentée en aout d’aller découvrir Dijon Prenois avec le Team Performance 55

Pour V@le et moi c’est le plus gros déplacement en 3 ans de roulages (650 km depuis Nantes), et mon Volkswagen est encore plus rempli que d’habitude.
Valé devient particulièrement prudent ; nous emportons 9 trains de pneus et 160 litres d’essence

Le chargement est de plus en plus optimisé.

Après 8h30 de route, la météo s’annonce incertaine. En plein mois d’aout nous arrivons sous un ciel gris et des températures d’octobre.

Valé n’a toujours pas de tente magique automatique. Il pique des barrières de chantier et squatte les grillages.

On fini d’installer le campement. Les deux R6 sont prêtes pour en découdre

Nous faisons le tour du paddock pour faire connaissance avec nos compagnons de jeu du lendemain : pratiquement que des belges sur le parking (des flamands). Du gros matos partout.

Le Team belge « EYBIS », en particulier, est installé dans un bus aménagé. Ils ont amené toute une tripotée de motos flambant neuves et full préparées.

On s’inquiète un peu et on va voir Franck, l’organisateur du roulage :

« Euh… dis voir, on s’est inscrits en confirmés mais on est des amateurs en 600, on connait pas le circuit et on sait qu’il est très rapide. Vu les bécanes sur le parking on voudrait pas gêner… »
Franck discute un peu, nous demande nos temps sur d’autres tracés.
« Vous inquiétez pas les gars, ça va aller… »

Bon, pas grave, on verra demain

Soirée apéro-repas, pas le temps de faire un tour de circuit à pied.
La météo prévoit de la pluie possible le lendemain matin, et du sec pour la suite.

Vivement demain, on croise les doigts pour pouvoir rouler sur le sec.

Mercredi 13 aout : à la découverte d’un circuit de malades !


Dans la nuit il pleut TRES fort. Les tentes tiennent le coup et restent étanches, c’est le principal.
Au réveil il ne pleut plus mais tout est trempé.
Contrôle administratif rapide, petit dej’, notre première série est à 9h00.

Première série :

Derniers préparatifs sur les motos, on enfile l’équipement. A 9h00 c’est encore très mouillé mais ça ne vaut pas le coup de monter des pneus pluies.
On prend le départ en mode « balade ». Au bout d’un tour Valé abandonne
D’habitude c’est moi qui joue la prudence. Ce coup ci malgré des pneus inconnus (Dunlop GP Racer), à rôder sur un circuit nouveau et trempé, j’y crois et je fais toute la série

Même à ce rythme de lopette, ça me permet de mémoriser les enchainements, et de rôder mes pneus.

Le tracé est plutôt simple à apprendre ; pas de partie vraiment technique mais des courbes rapides et larges, qui permettent de se louper un peu et changer de trajectoire.
Les dégagements sont larges aussi, et plusieurs extérieurs de courbes sont bétonnés au delà des vibreurs ; on va pouvoir se sortir en sécurité

Par contre le revêtement est en mauvais état ; des raccords et des bosses un peu partout.

2ème série :

C’est pratiquement sec partout et on va enfin pouvoir se lacher
Un tour de circuit commenté :

La ligne droite des stands (ligne droite de la fouine) est très longues et en côte. Avec la R6 j’arrive en rupteur de 6ème bien avant le freinage, malgré une démultiplication longue (juste une dent en moins au PSB).
Le compteur affiche 275 Km/h, vitesse faussée par le le PSB plus court.
A la fin du 2nd jour j’arriverai à freiner sous le dernier panneau (au dessus de la piste).
Vu la vitesse et le fait qu’on ne voit pas le virage qui suit, c’est un freinage « gros coeur » mais pas vraiment difficile. Faut juste pas se louper, la sanction est lourde sinon.

Le grand virage à droite qui suit la ligne droite est très large et on peut varier les trajectoires. D’autant plus qu’il est assez défoncé. Il se prend en 4ème.

Ce « S des Sabelières » enchaine sur un gauche en 4ème aussi :

Au point de corde une méchante bosse fait bouger la moto. C’est chaud !
Je pense qu’il faut passer le plus à la corde possible (sur la ligne blanche) pour ne pas trop ressentir cette bosse.

Ensuite on arrive sur un virage à droite, puis freinage en descente et passage en 3ème pour négocier le gauche de la Bretelle.
Une vue de la descente vers le gauche :

La sortie du gauche est très longue, et débouche sur un droite serré, pris en 2nd, avec une bosse à la corde.
La moto perd son appui et les glisses sont fréquentes.
Du coup j’ai préféré prendre en 3ème, mais la sortie est molle…

On repasse en 3ème et on arrive dans le double gauche de la bretelle. Virage sympa qui mérite d’être soigné pour gagner du chrono facilement.
La « Courbe des Goreolles est dans la suite logique du double gauche. Il faut rester bien à gauche pour négocier le virage de la Combe qui suit.

Le virage de la combe se prend à fond de 3 aussi. La sortie ne se voit pas et il faut faire gaffe à ne pas se faire emporter vers l’extérieur.
On passe la 4 à la sortie pour se jeter dans la descente jouissive de la « courbe de Pouas » ; à fond de 4 (enfin presque), plein angle

On sort de la courbe de Pouas en fond de 4ème (+/- 190 Km/h à mon compteur), ce qui donne beaucoup d’élan pour reprendre la ligne droite des stands. Je passe la 6 pratiquement au début de la ligne droite…

L’apprentissage du tracé.


On passe la journée à découvrir ce circuit de cinglés où tout va très très vite !

Heureusement que la piste est large et permet de dépasser facilement. Mais c’est difficile de débrancher le cerveau vu les vitesses de passage en courbe. Chaque chute peut être très lourde.

Une MV Agusta en série « débutants » :

Au début mes nouveaux Dunlop se comportent bien, mais je suis vraiment mal à l’aise sur les bosses, en particulier celles du « S des Sabelières ». Et au fur et à mesure que le rythme s’accélère, ils commencent à s’arracher.

Avec Valé on se tire quelques bourres mais il y a beaucoup de monde sur la piste. Difficile d’avoir un tour clair et nos chronos restent moyens. Comme d’hab’ Valé me devance de quelques 10èmes

En fin de journée je suis en 1’36 » régulier, mes Dunlop commencent à fatiguer et j’ai un début de fuite d’eau du côté de la pompe à eau.

Fin des séries ; le team belge sors les cannettes !

Jeudi 14 aout : journée réglages


Je me lève un peu plus tôt le matin du 2nd jour pour démonter mon sabot moteur, nettoyer, et tenter de trouver l’origine de ma fuite.
Il fait soleil et le vent est tombé. L’inconvénient c’est qu’on perd un peu de vitesse de pointe dans la ligne droite des stands, l’avantage c’est que je ne serais plus au rupteur au bout de cette ligne droite.

Les séries se succèdent et on commence à vraiment apprécier ce tracé super rapide, genre jeu vidéo.

Désolé j’ai pratiquement que des photos de moi ; Valé n’a pas acheté les sienne et j’ai pas eu beaucoup de temps pour en prendre

Pour doubler dans le long droit en descente avant la ligne droite j’ai trouvé une technique : je me déporte à l’extérieur dans la courbe puis je reprend la corde mais du coup j’ai moins d’angle et j’arrive à ouvrir en 4ème à toc, et prendre plus d’élan que le mec devant :

Adrénaline garanti !
Ca évite de dépasser à l’extérieur en se demandant les conséquences d’une glisse du pilote qu’on double…
Dans ce genre là :


Si la moto jaune se loupe je suis mal.

Au fur à mesure les chronos s’améliorent, mais mes pneus se dégradent de plus en plus vite.
Sur les appuis, surtout à droite, la gomme s’arrache.

Je modifie mes réglages à l’arrière. Plus j’assouplis et plus la moto est facile à emmener.
Surtout : les problèmes de réaction de la fourche sur les bosses sont gommés par un arrière plus souple. Toute la moto bouge et c’est moins flippant. J’arrive à prendre le 1er gauche sans appréhension.

Evidemment au bout d’un moment c’est trop souple et l’arrière commence à pomper sur les appuis. J’ai l’impression de rouler dans un landau

Bref je passe toute la journée sur les réglages de suspattes et j’inspecte ma pompe à eau.
J’ai fini par trouver l’origine de la fuite. Il me faudra changer l’ensemble du couvercle de la pompe.
Pour l’instant ça tient et je peux finir la journée.

Valé fait un peu de vidéo. On a amélioré en 1’35 » mais c’est pas encore ça.
Beaucoup de monde sur la piste, donc on joue à se suivre.

Quelques pilotes sont au dessus du lot et roulent en 1’26 »

La série débutant dans le gauche de la Bretelle :

Franck (Team Performance 55) organise des baptêmes :

Elle est bien accrochée la demoiselle

En série intermédiaire, des machines variées :

Une vue sympa :

Arrive la 6ème et dernière série. Une dernière fois j’affine le Ohlins et je contrôle le niveau d’eau de refroidissement.
Le Dunlop ne s’arrache plus et la moto est quasi parfaite.

La météo a tenu bon mais nos chronos restent très moyens (petit 1’35 » pour moi, et 1’34 » pour Valé) ; pas possible de faire un tour propre vu le nombre de pilotes par série. C’est un peu agaçant.

C’est la dernière de la journée, Valé et moi on se concerte…. « On va y aller molo, faut pas se foutre par terre maintenant, et de toutes façon c’est trop tard pour espérer améliorer »
OK, on va y aller cool

Prégrille, et… c’est parti… dès le départ je trouve les réglages tip top et je suis à l’aise.
Quelques pilotes ont abandonné et je décide de doubler les autres « en force », ce qui fait que j’ai un tour presque clair.
En fin du tour un gars me ralenti. Je regarde l’Alfano : 1’33″88

Il reste 3 ou 4 tours avant la fin de journée. J’ai l’impression d’avoir joué mes qualifs
Pour une fois je suis devant Valé. Du coup je ralenti et je décide de rentrer avant la fin.
Valé me double quand je rentre aux stands, et fait son dernier tour….. quelques 10èmes plus rapidement encore

Décidément, rien ne sert d’améliorer d’1’5″, il faut toujours qu’il fasse une petite différence

Pas grave : c’était un super roulage. Le circuit est super, il a fait beau, et on est pas tombé !
J’ai même réussi à commander in-extrémis ma pompe à eau chez Yam’ en fin de journée, pour pouvoir tordre la Team BDP le 25 aout prochain au Vigeant

Je mettrai d’autres photos à la suite un peu plus tard

@+
TBA