VENDREDI
Départ à 17 H 30, rdv avec V@le et TBA vers 18 H 00 à la sortie de Nantes, ceux–ci étant encore au chargement chez Thierry, je décide de partir en éclaireur histoire de leur préparer le Box.
Arrivée vers 20 H 30, Yack a déjà pris possession des lieux, suivi de peu par Bartock, on est dans un box triple, y’a de la place mais pas de séparations.
On décharge la voiture et on file au contrôle technique et administratif…qui se termine sous la pluie.
Thierry et V@le arrivent vers 22 H 00 après avoir pris pas mal d’eau sur le trajet, le temps de tout décharger (ils voyagent léger genre « L’Equipée Sauvage », le break chargé ras la goule).
Le temps prévu le lendemain étant plus qu’incertain, Yack décide de monter les pneus pluie, à l’instar de Bartock qui a déjà pris les devant.
Il est 22 H 45, l’apéro pointe le bout de son nez, ah oui petit détail, Yack a pour jolie profession d’être chef des ventes pour une célèbre boisson anisée, Thierry se lâche sur les olives et pistaches, Bartock nous a ramené un coteau du Layon top donc on ne manque de rien et l’ambiance est bien parti.
Yack lance le barbecue….
Le repas terminé et après quelques verres, il est déjà 00 H 15, le temps d’aller faire dodo.
V@le a décidé de ne pas nous faire profiter de son ronronnement nocturne et dort dans sa voiture, sympa.
Thierry nous sort sa botte secrète et nous refait la pub Décathlon avec sa tente 2’’, et me propose gentiment la place restante, ce que j’accepte de bon coeur.
La nuit sera assez agitée pour moi, dehors c’est le déluge, les rafales de vent faisant claquer les rideaux métalliques dans les box, et je cogite à ce qui m’attend le lendemain…bref la pression commence à monter et au final je n’aurai dormi que 4 ou 5 H,…un peut court.
(Pour info, je n’ai pas de pneus pluie donc s’il pleut c’est tournoi de Scrabble)
8 H 30 : Briefing avec le responsable du circuit qui nous explique les nouveautés du circuit, la grande ligne droite (les motos gardent néanmoins le pif paf) et le double droite avec une nouvelle entrée des stands moins piégeuse et un dernier virage plus en épingle, du gazon synthétique à la sortie de certains virages et des bacs à graviers du style « j’y suis, j’y reste », mais un nouveau revêtement qui à l’air d’être un vrai billard….Top
9 H, première série intermédiaire, la piste est encore bien humide, Bartock et Yack sont déjà en pré grille et la valse des machines commence.
Thierry décide d’aller faire quelques photos sur le droite avant la ligne droite,
Un premier pilote passe un poil sur le vibreur, décroche et se rattrape sur le fil, le deuxième n’aura pas la même chance, belle glissade sur près de cent mètres et premier drapeau rouge.
Première série confirmé, Thierry se tâte mais ne sort pas, V@le va faire quelques tours, Je vais me préparer avec une boule dans le bide qui commence à bien se faire sentir.
10 H, c’est parti pour 25 mn, les premiers tours pour chauffer et roder les pneus le revêtement a encore de belles traces d’humidité, 3e tour j’accélère un peu, prend mes marques, dans le 5ème je dépasse une demi douzaine de motos roulant en groupe, fin de série et à l’entrée des stand, le commissaire me fait des grands signes « stop tout, ton moteur fume ».
Je regarde, ça fume et de l’huile se met à couler d’un petit trou tout à l’avant du poly, les deux principaux étant fermés par des bouchons trouvés l’avant veille,
P….., qu’est ce que c’est que cette merde, la bécane sort du concessionnaire pour le jeu aux soupapes.
Je rentre aux stands en poussant, enlève le sabot moteur, y’en a partout, même 3 cm à droite sur le pneu (Aux innocent les mains pleines, j’m’en suis pas mis une).
Thierry me file un coup de main, on déshabille la machine, on ouvre la boite à air, pas d’huile dedans, on la dépose.
On arrive sur le haut moteur, de l’huile partout derrière la rampe d’injection ; normalement y’a pas d’huile du côté de l’admission et le reniflard était bien relié à la boite à air, Thierry part pour sa séance de 45’.
Je suis dégoûté mais je nettoie ce que je peux.
On fait tourner le moteur avec Yack et on aperçoit des projections d’huiles entre les cylindres deux et trois….ça vient sûrement du cache culbuteur, faut ouvrir, mais je ne me sens pas de le faire seul, je décide de me plonger dans la RTM.
Je commence à dévisser le couvre culasse et Thierry qui vient de terminer sa série, se pose quelques minutes et me rejoint. Il fait beau, ma série part, les boules.
On ouvre et Bingo, le joint a été pincé au remontage, sympa les pros (on s’expliquera plus tard, ça va chier).
Thierry sort la pâte à joint, nettoyage et on remonte tout ça.
Je finis vers 14 h, quelques gouttes de pluie se mettent à tomber, la guigne. Les séries de l’après midi commencent, j’apprécie néanmoins la bière et je me pose un peu, je grignote deux trois trucs mais sans grand appétit.
Le ciel se calme et ça reste sec, je vais enfin pouvoir rouler, et puis un oncle vient me faire une visite surprise, la pêche revient.
15 H, je pars pour 25’, on chauffe les pneus, après deux tours, rapide passage dans les stands RAS, je repart…..GAZZZZ, je me lâche, le pied total. 35 km plus tard, c’est déjà fini mais je suis soulagé et zen.
Je rentre au stand, la bécane tourne comme une horloge, ouf.
Thierry est en train de monter un amortisseur de direction sur son R6 qui à tendance à guidonner lors des accélérations.
Yack et Bartock partent pour 45 ‘, ça attaque de plus en plus et les tours s’enchaînent.
Résultats : Bartock est en 2’00’78 et Yack nous pète un 1’57’4, chapeau.
La pression monte pour Thierry et V@le qui partent pour leur série, Yack me donne quelques conseils sur le freinage du double droit au bout de la ligne droite des stands.
45 ‘ plus tard, V@le revient avec un 1’57’78, il a les boules. Thierry est en 1’59’’76, il a la patate.
Je repars pour ma série, j’enchaîne, je me concentre sur les repères, j’essaye d’être fluide, et je me surprends même à rattraper certains et à les dépasser.
J’aperçois Yack qui prend mes chronos, c’est le moment d’y aller.
Je retarde mes freinages, je déhanche de plus en plus, je réaccélère plus tôt, je me concentre à regarder le plus loin possible. Au fil des tours, le physique commence à travailler et les gestes sont un peu moins précis, la session se termine, je suis aux anges, même si je n’ai pas encore réussi à poser les sliders au sol.
Je rentre aux stands et Yack me montre son chrono : 2’08’’78. Pour mon baptême avec mon 750 la satisfaction est grande et les félicitations de mes compères sont appréciées à leur juste valeur.
18 H 30, l’apéro commence, la bonne ambiance est de rigueur même si V@le rigole un peu jaune de s’être fait taxer de 3 dixièmes par le Yack.
On file avec Bartock se ravitailler en fuel et en saucisses merguez, et je me découvre de nouveaux muscles, notamment un au dessus du genou droit particulièrement douloureux, ça va être chaud de se déplier demain matin.
La soirée se passe dans une excellente ambiance, le repas se rallonge, V@le essaye de trouver le moyen de déstabiliser son adversaire direct avec des méthodes plus que douteuses.
Il est 22 H 30 et Thierry commence à sérieusement s’affaisser sur sa chaise, il est cuit, il trouve néanmoins les ressources nécessaires pour monter sur la Suze de Yack, mais se dit que le réservoir est décidément trop large pour lui.
Après quelques verres de plus, on se pose la question pour le temps du lendemain et tout le monde est perplexe, sentiment renforcé par le chant des grenouilles assez fort au loin.
23 H 30, baisser de rideau, je m’endors en 5’’
V@le s’est arrangé pour récupérer une place en série intermédiaire à un gars qui s’en est mis deux la veille (vous vous souvenez du premier drapeau rouge), il part donc dès 9 H avec Yack (ça va chier) et Bartock, sous le regard de Thierry qui espère qu’il ne va pas s’y mettre.
Les premières séries de 25 ‘ se passent bien, Thierry et V@le se partageant la place récupérée, par contre, Yack à un problème avec son pneu arrière qui s’use en lambeau .
Il est 11 H, il se met à pleuvoir un peu et fataliste je me dis que c’est quand même cool d’avoir pu rouler la première série malgré les prévisions météo et les nuages menaçants tout autour du circuit.
Et puis la pluie s’arrête, on y croit, malgré cela, certain de la série confirmé continue de rouler à donf en pneus slick…glups ça doit vraiment être dans la tête quoi.
Je décide de mettre un rilsan sur la fourche pour voir son enfoncement au freinage
12 H 05, c’est parti pour 45 ‘, le ciel est hallucinant, en prenant la ligne droite des stands une barre de nuages noirs me font dire que je peux me prendre une saucée à tous moment,
puis après le double droite qui conditionne la ligne droite, on se retrouve avec du ciel bleu et même du soleil à l’autre bout du circuit, je m’estime vraiment veinard.
Je me concentre sur ma position de conduite et commence à comprendre le fait de ramener la moto en virage en forçant sur le réservoir avec la cuisse extérieur, ça me permet de moins piloter avec les bras et mes trajectoires sont plus fluides,
j’enchaîne, je m’amuse à doubler les moins rapide et me fait parfois un peu déposer, me rappelant cruellement mon niveau de poireau débutant.
Une fois rentré au stand, je regarde le rilsan collé au bas de fourche, va falloir faire quelque chose, Thierry me conseille de rajouter de la précharge, je m’exécute.
13 H Repas rapide, le ciel tient, on va vraiment finir par avoir deux jours secs, un miracle
Pendant ce temps, Yack et Thierry sont en grande discussion avec Alain Gomez
(Organisateur du WE et pilote respectable) qui les conseille sur leurs réglages de suspension.
14 H, Thierry a lui aussi récupéré une place en série intermédiaire, ça fait donc
2 x 25 et 2 x 45 restant à rouler pour eux, va falloir tenir.
V@le est par conséquent à l’affût du moindre fond de jerrican car il est court en fuel.
14 H 30 Yack a toujours une usure anormale de son pneu et décide de reprendre ses réglages de la veille. Bartock enchaîne les tours comme une horloge et butte toujours sur cette foutue barre des deux minutes avec un 2’00’29
15 H je repars, je travaille sur ma vitesse en entrée de virage, et après plusieurs tours, je connais enfin la très étrange sensation de mettre le genou par terre, d’abord avec le gauche dans le droit avant la passerelle puis le droit dans le double gauche qui conditionne la grande ligne droite, Yes.
Au retour au stand, le rilsan est à 5 mm du bas de fourche, je décide donc de demander conseil à Alain Gomez.
Celui-ci, cool et dispo, commence à regarder, augmente la précharge de la fourche, règle compression et détente, détend la précharge à l’arrière….m’explique la procédure pour régler sa machine (ça parait tellement simple)
Résultat, huile de fourche trop fluide selon lui et amortisseur arrière d’origine bon à changer ou à reconditionner. Moi philosophe, me dit finalement que mes 2’08’’78 sont plus qu’honorable dans ce contexte.
15 H 30 Thierry organise son endurance d’ 1 H 30 : roulages de 20 ‘ et 10’ de repos entre chaque run.
V@le enchaîne sans se poser de questions.
15 H 50 Thierry s’arrête avec la grosse banane, il a retrouvé toutes ses sensations et s’amuse comme un gamin avec son nouveau jouet.
16 H 15 ça y est, Bartock fait péter le chrono en 1’59’’56, bravo.
Yack a, quant à lui, fini de laminer son pneu arrière et reste sur sa faim de ne pas avoir correctement régler sa machine pour la course de cet été.
Thierry rentre au stand en roue libre, plus de boîte, en fait la rotule supportant la tige de renvoi de sélecteur s’est dévissée. Plus de peur que de mal, mais branle bas de combat pour tout remettre en ordre.
16 H 35 Thierry repart pour le sprint final. Quelques gouttes de pluie tombent, pourvu que sa tienne.
16 H 55 V@le n’en peut plus et commence déjà à marcher en crabe.
Thierry est lui aussi bien naze mais le week end l’a remonté à bloc.
17 H 05 Je pars pour ma dernière série, le physique est bien entamé, je décide de rouler propre et de profiter un max, les autres pilotes sont moins nombreux, mais trois me dépose bien comme il faut et je n’ai plus la force d’essayer de les suivre
Après 10 tours, je m’arrête pour soulager des fourmis dans la main droite et repars pour la fin, ça devient vraiment chaud et après une glisse suite à un rétrogradage en seconde au rond point un peu brutal, je décide de rendre la main quand survient le dernier drapeau rouge. Un pilote s’en est mis une à l’entrée de la ligne droite des stands 24 secondes avant la fin de la série, rageant mais pas de bobos.
19 H Après avoir tout rangé et la moto bien arrimée, non sans quelques difficultés physiques, ma caisse à outil me paraît bizarrement plus lourde qu’à l’aller, il est temps de tailler le route.
21 H 40 Après une route émaillée de quelques grosses averses (Rien à foutre, il peut pleuvoir maintenant) Arrivée à la maison pour retrouver mes jolies femmes, je marche déjà en canard et la nuit va être bonne.
EPILOGUE
Comme vous avez pu le constater au travers de ce rapide CR
, ce fût vraiment un super week–end de roulage.
Bilan : Pas de gamelle, 400 km parcourus, 48 litres d’essence avalés, 252 km/h de vitesse de pointe, meilleur tour en 2’08’’78, les deux genoux ont frotté, et au moment où j’écris ces lignes, un corps qui essaye de s’en remettre comme il peut.
Je remercie O3Z pour une organisation top sans prise de tête, mes compagnons et la BDL Racing Team pour la bonne ambiance et la sympathie tout au long du week end,
et plus particulièrement à Thierry sans qui ce roulage se serait terminé bien rapidement.
Ciao à tous
suite de tba44 :
Trop fragiles ces petits jeunes !! 
A peine 2 jours de roulages, 25′ + 45′ par demi journée, et c’est déjà fatigué…. 
Je rectifie une grossière erreur au passage : mon chrono final est de 1’59″39. 
Je n’ai que le 3ème temps mais je m’en fout ; la saison est longue et j’ai déja amélioré mon meilleur chrono (ça équivaut à moins d’1’58 » sur le tracé 2007).
Et puis surtout Valé était crevé Il est psychologiquement atteint. La preuve : il n’a pas mangé de Chili le dimanche midi. C’est un signe.
Bravo à toi Pedro. Tu as assuré comme un chef pour tes débuts sur circuit. Tu as roulé propre et régulier.
Sois pas trop rapidement rapide quand même, sinon je ne t’aiderai plus
La pré-grille :
Premier départ de Pedro, le ventre un peu noué..
Ensuite il se prend pour Rossi (j’ai pas eu le moment ou il se gratte le rectum)
Sur l’eau avec des pneus pour le sec :
Heureusement finalement, vu l’huile sur le pneu arrière et la séance de mécanique qui a suivi :
Bartock (n°7), un de nos co-locataires de box, à l’attaque :
Et Yack, qui a tenu tête à Valé au chrono
A l’attaque pour suivre Valé (qui donne l’impression de se balader….) :
Ca paye, je passe devant 
Vivement les 10/11/12 mai sur le même circuit
TBA
suite par valé :
V@le rigole un peu jaune de s’être fait taxer de 3 dixièmes par le Yack.
c’est sur ! rigoler jaune avec le marchand d’anisette 
rha la vache ! s »#`^^@rie de yack !! c’est con 4/10e 
le gobelet ça marche pas ! prochain coup, le sucre !
merci pour le CR pedro !
t’as vraiment gazé comme un chef pour ton bapteme 
mais bon 2’08 en arrivant, le rizlan direct et les reglages !!
ho va p’tet falloir se calmer un peu ! 
bartok a reussi sous les 2′
le boss a retrouvé ses habitudes et se montre le plus endurant sur la fin.
et moi, content, 210 km samedi (52 tours) et 387 dimanche (87 tours) , soit 600 bornes sur le we 
45′ réussies avec 21 tours dont 11 sous les 2′
session de 45′ avec pluie fine jusqu’au bout, 17 tours, je me la jouait endurance 
super we ! alain a été super sympa !
merci à eric pour nous avoir passé sa place dimanche (et marco pour les 45′)
merci à pedro pour les fuites d’huile, tba commençait à se faire chier pendant les pauses.
vive le box 6 !!!
et bra…. au vainqueur, enfin je veux dire fel……. il le merite, pfffffff
enfin bon il faut reconnaitre, c’etait lui le plus fort, y’a pas photo, ouais ouais le yach, c’est bon ho !
(si le parigot apprend qu’au premier vigeant je me suis fait pourrir par un breton)
pour finir, pedro fait du rodeo 
et le boss qui se la pete total !!!! 
un petit tour video pour apprecier le joli revetement neuf et les changements
http://valelevrai.free.fr//video/pis…eant190408.wmv
vivement la prochaine !!!
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