2006-10 Vigeant 6/10

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CR : roulage au Vigeant le 06/10/06 avec U2Team par Tba44 :


EPISODE 1 : Un réveil difficile
7h00 ce vendredi 6 octobre sur le circuit du Vigeant.
Mon réveil sonne et je me lève rapidement, déjà crevé avant que la journée ne commence. J’ai mal dormi et je suis de mauvais poil.

L’idée de louer un box était bonne, mais on est une douzaine dans les 3 box qui communiquent, et il y en a au moins 8 qui ronflent.
C’est infernal de ronfler comme ça. C’est insupportable, c’est inhumain !
Quand je pense que Valé trouve qu’une Ducati fait un sale bruit, alors que lui même (et avec son nez seulement) il arrive à imiter la décélération du bicylindre desmo avec une étonnante précision.

Je laisse les autres ronfler et je vais voir dehors la météo : le sol est trempé et le ciel est couvert. Il crachine.
Pour moi c’est clair, la journée est morte.

Cela devait être mon premier roulage avec la ZX-6R après 5 ans de piste au guidon de ma fidèle CB500… je suis très déçu.
Je pars prendre ma douche avec l’idée de tout remballer et de rentrer directement. Je n’ai pas du tout envie de découvrir cette moto sous la flotte, et risquer de me mettre par terre avant d’en avoir profité.

A mon retour le jour s’est levé, et mes compagnons de box aussi :

On plie les couchages, on range un peu, et direction le petit dej’, offert par l’organisation (U2Team)

Puis c’est l’heure du briefing général.
Il y a beaucoup de monde pour ce roulage, et surtout des grosses différences de niveaux car la journée est ouverte aux non licenciés.
Pas mal de motos sont donc en configuration route, et quelques motards débutants côtoient des compétiteurs sur des machines très affûtées.

Des groupes de niveau ont été définis.
Pour une première prise de contact avec la moto, j’aurai préféré être placé dans le groupe des « Débutants », mais au vu des temps de référence que nous avons annoncé je me retrouve en « Intermédiaires », et Valé en « Confirmés ».

De toute façon je ne sais toujours pas si je vais rouler : il ne pleut plus mais le ciel est menaçant, la piste est mouillée et surtout il n’y a pas de vent pour la sécher. On va voir.

La veille on avait pu faire les contrôles techniques et administratifs le soir, histoire de gagner du temps pour être sûr d’être à l’heure pour la 1ère session.
Ca n’était pas vraiment utile puisque finalemement je décide de ne pas prendre le départ.

Dans la série des « Débutants » quelques téméraires se portent volontaires pour aller sécher la trajectoire :

Valé est dans la 3ème série, il part en pré-grille pour une session sur une piste encore très mouillée.
Dans l’intervalle le vent s’est levé, et il le ciel se découvre un peu.

Un de nos colocataires de box se prépare sur une ER-6

Retour de la série des rois du bitume. Valé a joué la prudence et il revient au stand sur ses deux roues.

D’autres ont décidé de passer à l’attaque dès le début, et ont commencé à casser du matériel, en particulier en bout de ligne droite.
Ca me fait toujours un peu mal au coeur de voir d’aussi belles machines dans cet état.
(il y a un ZX12R bien râpé aussi, qu’on apperçoit en bas à droite)

EPISODE 2 : Prise de contact avec ma Kawette

9h50 : je me décide finalement à prendre le départ de ma 2ème session.
Ce sont mes premiers tours de roues avec cette moto et j’ai l’estomac noué pendant l’attente en pré-grille.
J’avais oublié cette sensation : LE TRAC !

J’étais tellement habitué à ma CB que ce stress du départ avait disparu. Aujourd’hui je n’en mène pas large, d’autant plus que la piste est encore très humide.

Le feu passe au vert….c’est parti !
Dès les premiers tours de roues je me détends un peu.
La moto me semble lourde pour une 600, même ma RSV est plus vive. Le chassis trahit l’âge de la machine (modèle 96), mais la moto me met en confiance.
Le moteur est très présent, avec le pot Yosh qui résonne dans le casque, et je me rends compte tout de suite qu’il va me falloir du temps pour savoir m’en servir : je suis tellement habitué au bicylindre que je reste beaucoup trop bas dans les tours.

Les virages s’enchainent et je roule sur des oeufs. Tout le monde me double, ça m’énerve déjà.
Après 3 ou 4 tours, j’arrive enfin à hausser un peu le rythme, mais je ne comprends toujours pas les rapports de boites à employer et je me fais surprendre deux fois à l’accélération : contrairement à ce que je pensais, le moulin n’est pas du tout linéaire. Il pousse gentillement jusque 7000 trs, puis la puissance arrive brutalement, ce qui m’occasionne deux petites glisses car je suis encore sur l’angle, et la piste est très mouillée.

Cet à-coup de puissance est peut être dû à la « préparation » de l’admission par l’ancien propriétaire ; filtre, gicleurs et je-sais-pas-quoi.
Faudra que je démonte tout ça pour comprendre.
Mais c’est déjà la fin de la séance. Retour aux stands.

Je me remets de mes émotions et je me rends compte que j’ai oublié de déclencher mon chrono.
Pas grave, ça aurait été ridicule de toute façon

50 minutes plus tard, je fais ma 3ème séance dans les mêmes conditions, avec une piste de plus en plus sèche.
Je commence à prendre mes repères de rapports de boite. Par contre je freine ridiculement tôt, et mes trajectoires sont très mauvaises. En fait je gène tout le monde.
Julius, arrivé le matin même de Nantes, me suit avec sa Buell XB12. Malgré le barouf du moulin de la Kawette (et du pot Yosh), je l’entends me rattrapper à chaque freinage, alors que je le sème dans les lignes droites

j’ai mis la visière iridium au lieu de l’écran anti buée et j’ai énormément de buée dans le casque. Impossible de laisser la visière entrouverte.
Résultat je prends toutes les entrées de virage en aveugle  C’est du grand n’importe quoi !

Retour au stand, la matinée est finie.
J’ai déclenché deux fois le chrono dans cette session ; je suis à plus de 10 secondes de mon meilleur temps en CB500

Du côté de la ligne droite des stands, la piste est maintenant sèche, et je regarde la série des débutants tourner.

Et un rayon de soleil fait même son apparition, les deux Kawettes font les fières sur le seuil du box, elles piaffent d’impatience d’y retourner :

Julius expose son XB12 Racing « self-made » dans la voie des stands :
(on a coupé le moteur, sinon avec les vibrations la photo aurait été floue)

EPISODE 3 : Maintenant on passe aux choses sérieuses 

Après une pause repas bien méritée, et un café offert par l’organisation, nous sommes maintenant bien décidés à passer aux choses sérieuses :
Valé veut battre son reccord et passer sous la barre des 2 minutes. Moi j’aimerais juste égaler mes chronos de CB.

La piste est maintenant parfaitement sèche. Nous aurons la chance de faire nos trois séances de l’après midi dans ces conditions idéales.

Je m’élance pour la 4ème séance avec Julius derrière moi, toujours en embuscade :

Les chronos s’améliorent, mais je reste loin de mes références.
Et surtout je n’arrive toujours pas à décramponner Julius, ni la bande d’ER6 bien affutée (admirez l’angle) :
Le seul truc positif c’est qu’ils ne me doublent plus

Puis c’est à Valé de profiter des bonnes conditions, et d’aller s’arsouiller avec le gratin des pilotes du jour :

5ème session : je commence à me détendre vraiment. Ca passe de mieux en mieux, même si je mesure l’énooooorme marge de progression dont je dispose avec cette machine.
J’avais décidé de laisser Julius partir devant cette fois, mais il continue à rôder son moteur en ligne droite et il est décidément trop lent pour moi maintenant
Je le double et cette fois ci je ne le reverrai plus

Les tours s’enchaînent, les machines et les styles de pilotage sont variés.
Pour exemple, la sortie du pied façon Supermotard :

EPISODE 4 : Epilogue

Ce n’est qu’à la 6ème séance que je finirai par améliorer mon meilleur chrono sur ce circuit : 1 seconde 3 dixièmes de mieux qu’avec ma CB seulement.
Mais pour un premier contact je suis plutôt content.
C’est la première fois que je double des motos en ligne droite et que j’en bouchonne autant dans les entrées de courbes

Valé fait 2 tours en 2 minutes et 4 dixièmes. Dommage, on aura pas le droit au champagne.
Il termine la dernière session de la journée et la pluie commence à tomber.
Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo.

Encore une jois cette journée piste restera un bon souvenir. Pas de blessures, une organisation au top, et des nouvelles rencontres bien sympatiques.
On range le matériel, les motos sur la remorque, et nous repartons déjà vers Nantes, sous des trombes d’eau.

C’est quand le prochain roulage ?……

TBA